Sunny tech : Extrême Modélisation Collaborative pour booster la valeur métier

Cette année, j’ai eu l’occasion de participer au Sunny Tech, la première conférence Tech organisée à Montpellier. C’est une conférence dédiée aux passionnés des dernières tendances en développement, design, et écoconception, ainsi qu’aux technologies numériques en général.

Parmi les différentes conférences auxquelles j’ai pu assister, une en particulier a attiré mon attention : celle animée par Bruno Boucard, Expert en Product Discovery. Son talk d’une durée de 50 minutes portait sur l’organisation d’une communication extrêmement efficace pour que tous les membres d’une équipe soient alignés, ou simplement comment interconnecter plusieurs ateliers de découverte.

Les assets essentiels d’un workshop de découverte

Mais en quoi consiste des ateliers de découverte ? Ce sont simplement des workshops, qui permettent de comprendre les besoins métiers.

Selon Bruno Boucard, il y a certains assets clés nécessaires pour effectuer un workshop de découverte.

• Il est dans notre nature d’apprécier les histoires. Ainsi, lors de l’atelier, intégrer des histoires comme exemples auxquels nous pouvons nous identifier est une bonne chose.
• La User Story est un espace dédié aux échanges, favorisant ainsi une meilleure compréhension mutuelle. Elle constitue une forme de négociation ou de discussion qui aboutit à la rédaction d’un résumé de ces échanges.
• Nous devons visualiser et avoir des conversations pour nous aligner sur les points de divergence.

Bruno nous a partagé un exemple concret de « Progressive focus » par Jeff Patton, qui explique que lors du début de l’atelier avec une compréhension nulle du sujet, au fur et à mesure, Mona Lisa apparaît de plus en plus clairement.

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Les phases d’un atelier de découverte

Un atelier de découverte comporte 3 phases principales :

• Divergence ou découverte
• Exploration
• Convergence

En observant le schéma, on constate que les deux premières phases sont plus enthousiastes et simples, tandis que la phase de Convergence est la plus difficile, car elle nécessite de prendre des décisions réelles.

La structure d’un workshop

• Inviter les bonnes personnes : business, IT, UX
• Fournir le matériel et les étiquettes (stickers)
• Modéliser tous les événements de la mise en diapositives (slides)

Selon Alberto Brandolini, créateur du livre Introducing EventStorming, par convention, les stickers sont en orange avec le verbe au passé. Cela signifie qu’ils sont la conséquence d’un ordre dans la big picture (schéma global). »

“Big picture” Event storming

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Dans le cadre de l’Event Storming du design, il est essentiel de comprendre la partie que nous devons développer (le sticker jaune, qui contient des invariants – des règles qui ne varient pas).

Pour créer les structures de conversation, vous devez :

• Établir la vision du produit

Il convient de mentionner que Bruno Boucard est également un développeur, ce qui signifie qu’il apporte également son regard technique sur les sujets. En tant que développeur, il a besoin de comprendre comment passer de l’Event Storming au code. C’est pourquoi il est important d’avoir une expertise technique dans ce genre d’atelier, pour établir des relations entre les ateliers et concrétiser plus rapidement ce qu’il faut coder.

• Favoriser les conversations structurées

Ces discussions, d’une durée de 25 minutes et structurées autour d’un exemple concret, permettent d’illustrer les règles métier avec des valeurs numériques, facilitant ainsi leur compréhension. C’est pourquoi il est primordial de privilégier les conversations plutôt que de les automatiser.

Event Storming workflow :

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Bruno a fait référence au livre Continuous Discovery de Teresa Torres, où l’objectif est de faire découvrir le produit chaque semaine à des utilisateurs, avec l’équipe qui construit le produit, de manière à effectuer de petits tests afin de fournir un produit désirable.

Mais comment ça marche ?

Pour cela, nous aurions besoin d’un product leader qui discute avec un product trio : le product manager, l’UX et un ingénieur technique. Ensemble, ils définissent un objectif numérique et interrogent les internautes présélectionnés pour qualifier les opportunités.

À partir de ces opportunités, nous pourrions réaliser des tests (par exemple sur Figma) pour les concrétiser, les visualiser et prendre les bonnes décisions. Cependant, selon Teresa Torres, les opportunités ne sont souvent pas suffisamment porteuses de sens. C’est pourquoi il est nécessaire de faire une ‘story map‘ pour mettre les opportunités en action de manière à les rendre plus concrètes. Elle considère cela comme quelque chose de naturel.

Les atouts clés pour les workshops :

• Il est essentiel de pratiquer beaucoup (environ 50 fois l’atelier).
• N’abandonnez jamais – analysez chaque sous-type de votre atelier.
• Soyez vigilants pour préserver la valeur métier.
• Testez vos opportunités avec l’équipe.
• Adaptez vos mashups (combinaisons).
• Ayez une vision à la fois verticale et horizontale.

Conclusion

Grâce aux conseils de Bruno Boucard et aux outils tels que l’Event Storming du design, les équipes peuvent mieux comprendre les besoins métiers, aligner leurs objectifs et prendre des décisions éclairées.

La mise en place d’ateliers de découverte efficaces nécessite une pratique régulière et une vigilance pour préserver la valeur métier. L’auteur souligne également l’importance d’une communication structurée et de l’implication de différentes parties prenantes, notamment le product leader, le product manager, l’UX et l’ingénieur technique.

En somme, les atouts clés mentionnés dans cet article, combinés à une pratique assidue et à une communication collaborative, peuvent véritablement booster la valeur métier et favoriser le succès des projets numériques. Il est donc essentiel de continuer à explorer et à appliquer ces méthodes pour optimiser l’efficacité et l’impact de nos ateliers de découverte.