Story Mapping : structurer et prioriser votre produit pour un lancement réussi
23 septembre 2024
Lors du lancement d’un nouveau produit, il y a souvent beaucoup d’enthousiasme et de bonnes idées, mais cela s’accompagne parfois d’une volonté de progresser rapidement au détriment de certains éléments.
Un manque de vision claire, une stratégie mal définie, une méconnaissance des utilisateurs et de leurs besoins, ou encore un manque de communication et de collaboration au sein des différentes équipes sont autant de facteurs qui peuvent empêcher le projet d’atteindre ses objectifs.
Pour garantir le succès du produit, il est essentiel de définir une direction claire et commune. Pour cela, Kaliop propose à ses clients une phase de cadrage dont le Story Map est un outil clé.
Qu’est-ce qu’un Story Map ?
Atelier phare de la phase de découverte d’un projet, le Story Map permet de structurer et de prioriser les fonctionnalités d’un produit en réponse aux besoins des utilisateurs. Ces fonctionnalités prennent la forme de récits simples centrés sur l’expérience utilisateur.
Les différentes étapes du Story Mapping sont les suivantes :
- Identification des utilisateurs et de leurs besoins : Les utilisateurs doivent être identifiés via des personas. Cela peut également faire l’objet d’un atelier séparé.
- Analyse et regroupement des idées/fonctionnalités : Chaque participant liste l’ensemble de ses idées concernant le projet. Elles sont ensuite expliquées à tous les participants et regroupées sous la forme d’EPIC.
- Décomposition en User Stories : Chaque idée est rédigée sous la forme de User Stories. Par exemple, pour une application bancaire, une User Story pourrait être : « En tant que client de la banque, je veux pouvoir consulter mon solde afin d’obtenir les informations nécessaires à mon suivi. »
- Priorisation des idées : L’ensemble des User Stories est ensuite priorisé en fonction des besoins des utilisateurs. Les User Stories les plus prioritaires formeront le MVP (Minimum Viable Product).
Cet atelier de Story Mapping ne doit pas se limiter à un simple listing de fonctionnalités à développer.
Il est important, durant l’atelier, de se mettre dans la peau de l’utilisateur afin de raconter l’histoire du produit. Les récits doivent être ciblés et contextualisés, avec pour objectif principal d’ajouter de la valeur au produit.
L’atelier de Story Map doit être pluridisciplinaire. Il permet à l’ensemble des équipes de co-concevoir le produit en bénéficiant de l’intelligence collective et des connaissances de chacun. Cela permet également d’identifier rapidement les potentiels points de friction liés au projet. Le Story Map permet ainsi d’adopter une approche désirable et réaliste pour le produit.
Parmi les participants, on retrouve notamment :
- Le chef de projet : Il coordonne l’ensemble du processus et s’assure que le Story Map s’aligne avec les objectifs globaux du projet.
- Le product owner : Il est responsable de la priorisation des fonctionnalités et veille à ce que le Story Map reflète la vision du produit.
- Le product manager : Il apporte sa connaissance approfondie du marché et des utilisateurs pour guider les décisions prises lors du Story Mapping.
- Les développeurs : Ils apportent leur expertise technique pour évaluer la faisabilité des fonctionnalités proposées et identifier d’éventuelles contraintes techniques.
- Les décideurs du projet/produit : Ils s’assurent que le Story Map s’aligne avec la stratégie globale de l’entreprise et les objectifs commerciaux
Pour assurer le bon déroulement de l’atelier, un animateur expérimenté est nécessaire. Il joue un rôle clé en fédérant les participants autour d’objectifs communs et en facilitant la prise de parole.
Cet atelier permet de concevoir le MVP du produit tout en alignant les différentes parties prenantes. Il offre également une vue d’ensemble sur le travail à effectuer via le Backlog Produit, alimentant ainsi les étapes de Product Design.
Enfin, le Story Map n’est pas réservé aux produits digitaux. Il peut s’appliquer à l’organisation d’un événement, à l’innovation, et même à la planification de vacances en famille, par exemple.
Rester user-centric tout au long du processus pour garantir un Story Map efficace :
- L’animateur, pièce centrale de l’atelier : Il doit s’assurer que tous les participants puissent s’exprimer librement. Il joue également le rôle de facilitateur en challengeant les participants, en les aidant à rédiger leurs post-its, et en permettant à l’équipe de prendre du recul sur le sujet de l’atelier. L’animateur doit aussi gérer le temps pour s’assurer que toutes les étapes du Story Map soient réalisées dans le temps imparti. Il doit veiller à l’adhésion de tous les participants aux fonctionnalités et décisions prises tout au long du Story Map.
- Des participants impliqués : Les participants doivent garder à l’esprit que l’atelier de Story Map n’est pas l’endroit pour détailler les fonctionnalités souhaitées. D’autres ateliers au cours du processus serviront à cela. Le Story Map doit rester un listing précis des fonctionnalités, mais en limitant les détails. La conception fonctionnelle et technique des éléments se fait dans un second temps. Les participants doivent éviter d’imposer des fonctionnalités ou des solutions techniques sans connaître le besoin utilisateur. La tentation est grande d’ajouter des fonctionnalités supplémentaires (IA, chatbot…), mais si ce besoin n’a pas été exprimé par les utilisateurs, il est probable qu’il ne sera pas utilisé.
- Le rôle du product owner : Le product owner est responsable de la priorisation des éléments listés. Comme le dit l’adage : si tout est prioritaire, rien ne l’est !
Le story mapping est une méthode de visualisation du besoin fonctionnel global d’un projet, où le produit est défini et cartographié méthodiquement. Trop souvent ignorée, elle est pourtant fondamentale pour s’assurer que toutes les parties prenantes d’un projet digital sont alignées sur trois éléments clés : la vision produit, les besoins des utilisateurs et la priorisation des développements.
Pour aller plus loin :
Directrice de projets Agile