Moderniser son architecture IT : quelles options pour transformer son legacy ?

Moderniser son architecture IT, est-ce vraiment nécessaire ? Dans la plupart des cas, le legacy des entreprises est devenu obsolète et inadapté aux besoins des utilisateurs. S’il est toujours possible de poursuivre avec ce système, d’autres choix sont à examiner.

Dans cet article, nous vous proposons de faire le point sur votre architecture IT et les solutions possibles pour la faire évoluer, notamment le choix de re-développer votre système avec une architecture composable.

Faire le point sur son legacy : valeur ajoutée et limites

Votre architecture IT a-t-elle besoin d’être modernisée ? Pour le savoir, il est important de faire le point sur votre legacy.

Cette plateforme web peut prendre différentes formes : B2B, B2C, interne, mixte, etc. Elle a une véritable valeur ajoutée pour l’entreprise. En effet, elle répond à différents besoins toujours présents. Ainsi, elle ne peut pas être coupée et elle est nécessaire pour les utilisateurs et les activités de l’entreprise.

Toutefois, cette architecture fait l’objet de critiques à cause de ses limites. Le système est généralement daté sans évolution possible et peut connaître des problèmes techniques.

D’un point de vue technique, le système :

• est obsolète : il repose le plus souvent sur des technologies qui ne sont plus à jour, voire qui ne sont plus compatibles avec la norme et l’évolution de l’architecture globale.
• a un coût MCO (maintien en condition opérationnelle) trop élevé : le ratio bugs/évolution s’avère insatisfaisant. Il fait l’objet de difficultés techniques qui peuvent impacter son taux de disponibilité et faire perdre du temps aux équipes.
• a un coût en termes de collaborateurs : une architecture IT peu moderne entraîne un taux important de turn-over dans les équipes. Elle engendre de la frustration en maintenant des habitudes de travail dépassées et rend le recrutement difficile.

Quelles sont les solutions possibles pour moderniser votre architecture IT ?

Pour votre architecture IT, 3 solutions existent :

1. Ne rien faire : dans ce cas, il s’agit d’un choix pragmatique. Aucune solution ne s’impose, ou les alternatives envisagées s’avèrent d’un coût trop élevé pour être acceptées par la direction. De plus, changer de système IT n’est pas une décision neutre dans le quotidien des collaborateurs habitués à un outil. Ils sont généralement réfractaires aux changements. C’est souvent pour ces raisons que tant que le legacy permet de répondre aux besoins de l’entreprise, il reste en place.
2. Remplacer le legacy : l’option envisagée est alors d’opter pour une solution clé en main. Cette dernière correspond à presque tous les besoins de l’entreprise et permet d’accomplir davantage de choses que votre système obsolète. Cette solution offre la possibilité de se passer d’une maintenance coûteuse. Cependant, elle nécessite de faire des concessions, car elle n’apporte pas une adéquation à l’ensemble des besoins formulés par les équipes. Selon le contexte, elle peut être un bon choix. Toutefois, Kaliop ne propose pas ce type de produit sur étagère.
3. Re-développer votre architecture IT : Cette option est utile pour garder la main sur les possibilités offertes par un nouveau développement. Elle permet de miser sur une architecture headless. C’est aussi l’alternative la plus coûteuse.

De nos jours, une autre possibilité émerge : et si l’Intelligence Artificielle était la réponse aux besoins de l’entreprise ? En réalité, l’IA ne peut pas remplacer un legacy.

Quelle est la meilleure solution pour moderniser votre architecture IT ? En réalité, aucune bonne réponse ne s’impose :

• Un outil sur étagère peut répondre à de nombreux besoins de l’entreprise,
• Le développement d’une architecture composable offre un renouveau,
• Conserver son ancien système en l’état permet de garder la valeur ajoutée de l’existant

Pourquoi passer à une architecture IT composable ?

Qu’est–ce qu’une architecture monolithique ?

Votre legacy possède généralement une architecture monolithique. De quoi s’agit-il ? Ce modèle traditionnel tout-en-un est développé comme un bloc répond aux différents besoins de l’entreprise. Il unifie un ensemble d’applications qui permettent d’exécuter différentes fonctions métier. Il réunit par exemple CMS, PIM, CRM et OMS.

Ce type d’architecture a longtemps été privilégié, car il a certains avantages :

1. Répond aux différents besoins ;
2. Mise en œuvre facile ;
3. Simplicité de déploiement ;
4. Intégration simple.

Néanmoins, l’architecture monolithique se heurte à certains inconvénients :

• Une maintenance complexe en raison du volume des applications et de leur interdépendance ;
• Un manque de réactivité des applications, voire des bugs et des lenteurs de chargement ;
• La nécessité de réaliser des redéploiements intégraux en cas de correctifs ou d’évolutions apportés au système ;
• L’obsolescence au bout de quelques années de services sans véritable potentiel d’évolutivité.

Ainsi, pour moderniser son architecture IT, il est possible d’adopter une approche différente et de la re-développer sous forme d’architecture composable.

Qu’est-ce qu’une architecture composable ?

Le concept d’architecture composable permet de sortir totalement d’une vision monolithique de l’architecture IT. Elle repose sur différents outils, applications et systèmes développés de manière autonome pour répondre aux besoins des utilisateurs.

Bien qu’elle soit structurée en différents composants, elle offre une expérience client “sans couture”, puisqu’il est impossible de se rendre compte qu’elle inclut différents éléments. C’est le choix que nous privilégions chez Kaliop.

Les différents applicatifs utilisés dans une architecture composable communiquent grâce au GraphQL. Ce langage ne requiert qu’une seule API pour communiquer avec toutes les applications. Elle fournit aux clients uniquement les données requises.

L’architecture composable repose sur le concept du Back For Front. Ce dernier fait le lien entre les différents outils métiers ou sur mesure.

Moderniser son architecture IT en choisissant une architecture composable a différentes implications :

• Se tourner vers le cloud pour être scalable. Cela implique de travailler différemment en utilisant les technologies comme Docker ou Kubernetes et des infrastructures as a code. Il est nécessaire de passer par des déploiements automatisés, des monitoring de type APM et des logs centralisés.
• Adopter l’API-first pour respecter le headless. Il faut être équipé pour travailler en local et se mettre au DevOps. Les cycles de déploiement sont beaucoup plus courts et des stratégies de tests doivent être mises en place en continu.
• Changer de culture métier. Pour développer ce type d’architecture IT, il est indispensable de comprendre l’approche headless et comment appliquer une règle métier. Cela nécessite une montée en compétence sur les outils qui sont mis en œuvre. Cependant, ce changement permet de s’ouvrir à de nouvelles opportunités, d’aller plus loin dans les fonctionnalités offertes par les outils métier et de bénéficier d’une meilleure expérience utilisateur.

Moderniser son architecture IT : est-ce une nécessité ?

Comme nous l’avons vu, le choix de moderniser son architecture IT dépend essentiellement des choix stratégiques de l’entreprise. Votre legacy peut toujours faire le travail demandé. Toutefois, ses limites vont s’accentuer au fil du temps.

Pour faire preuve de plus d’agilité, de compétitivité et pour finir une expérience client optimale, une décision devra être prise à moyen terme. Vous pouvez alors vous tourner vers une vision plus moderne de votre plateforme web en adoptant une architecture composable qui répond aux nouveaux défis des entreprises.

Sources :

• Free-Work : Architecture monolithique : une approche à abandonner ?
• Vaimo : Qu’est-ce qu’une architecture composable
• Kaliop : CMS traditionnel vs CMS headless : quelles différences ?