Nos engagements pour l’environnement en tant qu’experts du digital

Vous ne le saviez peut-être pas, mais historiquement Kaliop comptait parmi ses clients une majorité de structures dans le domaine de l’environnement. Aujourd’hui notre portefeuille clients s’est bien diversifié mais le souci de l’environnement a profondément marqué les valeurs de Kaliop et reste au cœur de nos engagements.

Dès lors, comment transformer ces valeurs en actes concrets et utiles pour l’environnement ? Comment mettre en place un plan d’actions et une démarche d’amélioration continue ?

On vous explique tout dans cet article.

Comment nous avons mis en place notre stratégie environnementale

Kaliop a toujours eu à cœur de s’impliquer dans une démarche environnementale à travers des bonnes pratiques écologiques ou des actions de mécénat, mais depuis quelques années nous avons accéléré notre engagement, en commençant dans un premier temps par une meilleure structuration de notre stratégie. Pour cela, nous nous sommes basés sur deux piliers de référence : un bilan carbone © et la démarche ACT.

La réalisation de notre Bilan Carbone© : une étape clé

Bien que nous n’ayons pas d’obligation de le faire, nous avons décidé en 2021 de réaliser notre Bilan Carbone ©. Cette démarche nous est apparue comme indispensable pour mieux comprendre notre empreinte environnementale et ainsi structurer notre plan d’actions sur des bases concrètes. Le Bilan Carbone © nous a permis de visualiser les leviers clés pour baisser nos émissions : dans notre cas, il s’agit des scopes 2 et 3, c’est-à-dire l’utilisation des produits numériques que nous concevons pour nos clients. En effet, sur les 3000 tonnes de carbone émis par l’activité de Kaliop, ils en représentent plus de 90%.

La réalisation des prochains Bilans Carbone© nous permettra de mesurer notre progression, un élément indispensable dans toute démarche d’amélioration continue.

Notre engagement environnemental continue à travers la démarche ACT

Pour aller plus loin, Kaliop s’est engagée dans la démarche ACT (Assessing low Carbon Transition®). Mise en place par l’ADEME en partenariat avec l’ONG CDP lors de la COP21, ACT se propose d’évaluer à quel degré les stratégies énergie-climat des entreprises sont alignées avec les objectifs de l’Accord de Paris, soit une baisse de 40% des GES entre 1990 et 2030 et la neutralité carbone en 2050.

Cette démarche très concrète nous a permis de créer la structure de notre stratégie climat à court, moyen et long terme. ACT structure un parcours avec différents exercices et ateliers, à partir de plusieurs outils :

• Atelier de créativité
• Atelier d’information
• Paramétrage d’outils pour l’élaboration d’une trajectoire
• Elaboration d’actions pour améliorer la trajectoire

Nous avons finalisé la démarche en 2022 en signant une lettre d’engagement ainsi qu’en lançant officiellement notre plan d’actions.

Après les engagements, comment garder le cap ?

Afin de nous assurer de la tenue de nos engagements sur la durée, nous avons mis en place plusieurs points de contrôle de notre avancée :

• Mise en place de KPI dans le cadre de notre politique RSE
• Mise en place d’un comité de suivi trimestriel dédié au plan ACT
• Mise à jour du bilan carbone (en cours en 2023 pour l’année 2022)
• Suivi hebdomadaire du plan d’actions dédié à l’éco-conception
• Suivi détaillé des réductions des émissions par catégorie à travers la plateforme Climatip de notre partenaire Mobeetip avec qui nous avons réalisé le Bilan Carbone© et ACT

Comment nous essayons de baisser nos émissions carbones au quotidien

A travers la démarche ACT et en nous appuyant sur les données de notre bilan carbone, nous avons mis en place une roadmap détaillée pour nous aider à réduire les émissions carbones de Kaliop. Ce plan d’actions comprend plusieurs grandes catégories, décrites ci-après.

Mettre en place une politique d’achats

Chaque achat est un acte engagé. En priorisant des équipements d’occasion, reconditionnés, ou responsables, nous nous donnons les moyens de nous améliorer.

• Nous sommes signataires de la Charte « Relations Fournisseurs & Achats Responsables », portée par le Médiateur des entreprises (MDE) avec le Conseil National des Achats (CNA), et sommes en cours de rédaction de notre propre charte d’achat responsable.
• Un pool de fournisseurs éco-responsables est constitué pour nos différents achats du quotidien (ex : Scop3).
• Pour certaines typologies de produits, nous sélectionnons des produits labellisés, par exemple :
  – pour l’équipement informatique : label type Energy Star (écrans), 80 Plus (blocs d’alimentation) ou NF Environnement (impression) via Dell
  – pour le papier : label FSC ou PEFC, pâte ECF, TCF ou TEF, etc.

Prolonger au maximum la durée de vie des équipements informatiques en cohérence avec les nécessités des projets :

Les émissions carbones issues du digital dépendent à quasi 80% des équipements (ordinateur, télévision, smartphone, etc) et de leur fabrication (source Etude ADEME-Arcep 2020). Un des leviers les plus importants est donc de prolonger au maximum leur utilisation. C’est pourquoi, chez Kaliop :

• Nous sélectionnons en priorité du matériel ayant un indice de réparabilité élevé (8/10) et des garanties longues (5 ans).
• Notre service informatique a mis en place un process systématisant l’analyse détaillée des problèmes, afin de privilégier la réparation au renouvellement automatique.
• Nous limitons le nombre de serveurs physiques nécessaires via la visualisation.
• Le matériel n’étant plus aux normes des projets est donné à l’association FACE (Fondation agir contre l’exclusion) pour être redistribué et commencer une nouvelle vie.
• Nous avons mis en place une sensibilisation sur ce sujet avec partage des bonnes pratiques sur l’optimisation de l’utilisation de son ordinateur (workshop, mise à disposition de documentation, etc.). Par exemple : éteindre les équipements inutilisés (ordinateurs, écrans), réduire la luminosité des écrans, utiliser le mode sombre, paramétrer la mise en veille, utiliser le plus possible sa batterie, etc.
• L’uniformisation des environnements de production permet également de limiter les ressources nécessaires à un développement pour un projet.

Favoriser les mobilités douces

Que ce soit pour les trajets domicile-travail ou les autres trajets réalisés à titre professionnel, nous souhaitons privilégier les mobilités douces :

• Notre charte de déplacement privilégie ainsi le train à l’avion en France métropolitaine.
• Quand cela n’est pas possible, nous avons fait le choix de compenser deux fois les émissions carbones produites.
• Nous privilégions les voitures électriques de fonction et sommes actuellement en train de mettre en place une borne de recharge dans le parking des locaux.
• Nous avons mis en place un programme de covoiturage.
• Notre organisation en travail hybride facilite le travail des équipes depuis chez elles.

Optimiser la consommation d’énergie

L’énergie est un bien précieux que nous cherchons à préserver !

• Nous avons fait le choix d’un fournisseur d’énergie verte : Enercoop. La coopérative Enercoop a obtenu le plus haut niveau disponible au label VertVolt de l’ADEME qui apporte plus de transparence sur les offres d’électricité verte.
• Nous avons mis en place une sensibilisation des collaborateurs aux bons gestes (régler, éteindre…) pour améliorer la gestion de la lumière, du chauffage, de la climatisation, et du matériel informatique (ordinateur, imprimante, etc.).
• Dans les cas où cela est possible, nous programmons notre matériel pour être arrêté la nuit et le week-end (imprimante, lumière, chauffage/climatisation, etc.).
• Lors des périodes de très fortes tensions sur l’énergie, nous participons aux efforts collectifs au niveau national, en adaptant des températures à 19°C pour le chauffage, 26°C pour la climatisation, 16°C pour un bâtiment inoccupé pendant 48h (le week-end), 8°C pour un bâtiment inoccupé plus de 48h.

Favoriser une alimentation durable

L’alimentation est un des leviers principaux dans notre lutte contre le dérèglement climatique. Si nous ne nous impliquons pas dans les choix de repas de nos collaborateurs, nous essayons de favoriser les choix les plus éco-responsables :

• Nous favorisons les produits locaux et bio lors de nos différentes animations (petit-déjeuner, apéro, etc.).
• Nous avons de manière systématique des options végétariennes lors des événements d’entreprises (convention annuelle, soirée plage, etc.).
• Pour limiter la vaisselle jetable des repas à emporter, nous mettons à disposition des lunch box et nous avons établi une base de données avec les restaurants proches de nos locaux les acceptant.
• Pour limiter les livraisons avec des véhicules thermiques, nous effectuons des livraisons centralisées de commandes de repas.
• Nous commandons principalement chez des restaurateurs proposant des produits bio/locaux ou de saison.

Sensibiliser les collaborateurs et les associer à la réduction des déchets

Proposant une activité de service, notre secteur d’activité produit relativement peu de déchet, mais il reste important de les limiter et de bien gérer la fin du cycle de vie des produits que nous consommons :

• Nous avons mis en place du recyclage sur l’ensemble de nos sites.
• Nous limitons l’utilisation des papiers & cartons, ayant numérisé l’essentiel de nos process.
• Nous encourageons le Zéro déchet pour les repas (avec des ateliers dédiés sur le sujet) et avons mis place un composteur à notre siège social.
• Nous avons mis en place un workshop Do It Yourself pour apprendre à fabriquer des produits plus éco-responsables.
• Nous avons lancé un canal d’échange pour favoriser les prêts et la seconde main.

Le dernier point est la mise en place au sein de notre delivery de l’éco-conception. Etant donné l’importance du sujet, je lui ai consacré le prochain chapitre.

Comment prendre en compte l’éco-conception dans la conception de produits numériques

Selon un rapport du Sénat, les émissions gaz à effet de serre (GES) du numérique devraient connaître une forte croissance dans les prochaines années pour atteindre, si rien n’est fait, 6,7 % des émissions de GES nationales.

C’est donc un enjeu important pour notre planète, où les acteurs du numérique ont un rôle clé à jouer en étant ambassadeurs auprès de leurs clients de l’éco-conception et en challengeant leur manière de concevoir les produits digitaux.

Kaliop s’inscrit dans cette démarche en étant membre depuis 2021 de Planet Tech’Care, qui rassemble les acteurs d’un numérique responsable, convaincus que le numérique représente des opportunités majeures d’innovation au service de la transition écologique.

Kaliop est également actuellement engagé dans un process de labellisation Numérique Responsable niveau 1. Construit par l’Institut du Numérique Responsable en partenariat avec le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, l’ADEME et WWF, le référentiel s’appuie sur 5 axes et 14 principes d’action du numérique responsable.

Voici les points principaux sur lesquels se base notre démarche d’amélioration continue en éco-conception :

Intégrer le numérique durable dans la stratégie de l’entreprise au plus haut niveau de gouvernance

Le Numérique Responsable est un élément clé dans la stratégie de développement de Kaliop. Porté par notre président fondateur et formalisé par la signature de la lettre d’engagement ACT, il représente un des leviers principaux de développement et d’investissement de la société dans les années à venir. Cela paraît évident, mais sans des sponsors engagés au plus haut niveau de l’entreprise, il est bien plus difficile d’avancer. Nous avons la chance de ne pas être dans cette situation.

Un plan de développement détaillé a été rédigé, qui comprend l’ensemble des aspects du numérique durable. Il est piloté directement par le Directeur du delivery. Un groupe de travail pluridisciplinaire est en charge de son bon déroulé.

Des indicateurs et un reporting dédiés ont été également été mis en place, afin de nous assurer d’être dans une démarche d’amélioration continue. Le suivi de nos émissions est également fait à travers notre bilan carbone (scope 3).

Evangéliser et former en interne

Pour faire du numérique responsable un enjeu fédérateur, il est indispensable d’expliquer à l’ensemble des collaborateurs ses tenants et aboutissants. Pourquoi souhaite-t-on s’engager dans cette voie ? Quels sont les impacts dans notre métier ? Pour cela, nous disposons de plusieurs leviers d’action : présentation en plénière pour l’ensemble des services lors de notre convention annuelle ou des points trimestriels, présentation dédiée lors des onboardings, mais aussi formations lors de nos workshops hebdomadaires.

Nous mettons également en place des programmes de formation plus avancée à l’éco-conception et à l’accessibilité. Certains de nos collaborateurs ont ainsi pu passer avec succès la certification éco-conception de service numérique de GreenIT. D’autres sont certifiés en accessibilité.

Enfin, la conception responsable est intégrée dans les présentations commerciales : car les clients aussi doivent être éduqués sur le sujet.

Déployer l’éco-conception dans l’ensemble de nos métiers

C’est le coeur du sujet. Je ne détaillerai pas dans cet article l’ensemble des bonnes pratiques à prendre en compte pour bien mener un projet digital éco-conçu, car le sujet est vaste. Kaliop se base sur plusieurs référentiels comme le Référentiel général d’écoconception de services numériques (RGESN), Les Specs de l’Afnor « Ecoconception des services numériques » (AFNOR SPEC 2201) ou encore les 115 bonnes pratiques du collectif Green IT.

Je citerai tout de même quelques points afin de mieux visualiser les impacts pour chaque métier :

1. Côté UX : designer uniquement l’essentiel, en se centrant sur les besoins utilisateurs autour de l’unité fonctionnelle du produit et favoriser un design sobre (choisir le bon format d’image, limiter les effets et animations…), privilégier, quand c’est possible, une approche « mobile first », optimiser les parcours utilisateurs, etc.
2. Côté développement : intégrer les bonnes pratiques techniques de référence : architecture technique conçue dans un objectif de sobriété, choix de solutions adaptées en backend et front end (Single Page apps, Server Side Rendering, Client Side Rendering, Pré-rendering, PWA, headless CMS, Jamstack…), optimisation du code et de la performance, etc.
3. Côté infra : choisir un hébergement éco-responsable en utilisant de l’énergie verte, configuration et localisation des serveurs à proximité des utilisateurs finaux, etc.
4. Côté PO et chef de projet : se donner les moyens de suivre sa démarche, ie choisir son référentiel, mesurer et analyser son avancement, etc.

Mettre en place de la veille et développer les partenariats

On l’a dit, les enjeux en numérique durable sont importants. Il faut agir vite et apprendre à produire en émettant de moins en moins d’émissions carbone. Heureusement, pour cela, beaucoup s’engagent : les bonnes pratiques s’améliorent, de nouvelles solutions voient le jour. Chez Kaliop, une équipe de veille pluridisciplinaire a été mise en place afin d’échanger sur les évolutions technologiques et méthodologiques comme les mises à jour des référentiels, ou les évolutions de technologies. Ce savoir indispensable à l’optimisation continue permet également de nourrir les formations internes sur le sujet.

Au-delà de la veille classique, nous participons régulièrement aux événements clés dans le domaine (GreenTech Forum, Green IT Days, etc.). Nous sommes intégrés au collectif Planet Tech’Care où nous participons aux retours d’expérience et partages de bonnes pratiques.

Nous avons également mis en place des benchmarks autour des technologies dans le domaine pour proposer des solutions best of breed sur des problématiques comme la mesure des émissions.

Participer à l’évangélisation autour du numérique durable

Sensibiliser aux enjeux environnementaux dans le digital

Dans un secteur encore trop souvent vu comme immatériel, alors que 5% des émissions de gaz à effet de serre sont dus au numérique, il est important d’expliquer les enjeux climatiques propres au digital. Nous avons donc mis en place un programme de sensibilisation en interne et en externe, afin d’évangéliser sur ce sujet complexe.

Voici quelques exemples d’actions faites en interne :

• Sensibilisation du comité de direction sur les enjeux climatiques
• Présentation des résultats du bilan carbone et de la démarche ACT à l’ensemble des équipes
• Participation à des fresques du climat et du numérique

Voici également quelques exemples d’actions faites en externe :

• Un webinar sur l’éco-conception
• Un meet-up sur l’éco-conception
• Un webinar sur l’accessibilité
• De nombreux articles de blog sur le numérique responsable
• Une participation aux retours d’expérience mis en place par nos partenaires tels que Planet Tech’Care.

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Green IT mais aussi IT for green

Connaissez-vous la différence entre le Green IT et l’IT for Green (ou Green by IT) ?

Si le Green IT est axé sur l’optimisation environnementale des produits numériques, en respectant les bonnes pratiques d’éco-conception, l’IT for Green désigne l’utilisation du numérique pour résoudre des problèmes environnementaux : par exemple, utiliser le digital pour améliorer l’efficacité énergétique, la gestion des déchets, ou encore la surveillance de la qualité de l’eau.

Chez Kaliop, nous croyons dans le pouvoir du Tech4Good. La start-up Kuzzle, que le groupe Kaliop a incubé, a développé une plateforme IoT Open Source, Kuzzle IoT, qui participe à de nombreux projets Smart City. La solution est ainsi utilisée pour optimiser la consommation énergétique des territoires, favoriser la mobilité durable ou encore améliorer la participation et l’inclusivité des habitants à la vie de leur territoire.

Dans cet article, je vous ai proposé un tour d’horizon de nos actions en faveur de l’environnement. Etant donné l’ampleur des enjeux, nul doute que notre engagement est encore appelé à se renforcer dans les prochaines années.