La Digital Factory vue par Kaliop
7 avril 2023
Nous nous sommes donnés la mission de continuer à développer chaque jour notre expertise et nos méthodologies pour proposer un service à la pointe en termes d’innovation et d’efficacité. Dès lors, il semblait inévitable de croiser le mot Digital Factory, nouvelle figure de proue dans l’univers du web. Nombreux sont nos clients à s’interroger sur ce nouveau concept qui tend à devenir une référence et un réel argument en faveur de la transformation numérique. C’est pourquoi nous avons décidé de débroussailler ce qui se cache derrière ces termes. Et c’est Alexis Trancart, Group Consulting Lead chez Kaliop, qui va nous éclairer sur la Digital Factory et ses atouts indiscutables.
Alexis, merci de répondre à nos questions aujourd’hui. Pour commencer, pouvez-vous nous parler de votre parcours et de vos missions chez Kaliop ?
Ingénieur EFREI de formation, j’ai fait toute ma carrière dans le service. Tout d’abord pour le compte de PSA dans des architectures embarquées, puis j’ai mis les pieds dans le Web en 2007, à une époque où tout était encore à construire. J’ai toujours travaillé sur des rôles assez transverses de direction technique, projet et conseil. J’ai la chance d’être à la fois proche des décideurs et des équipes projets. C’est un poste d’observation extraordinaire pour comprendre et débloquer des situations complexes qui allient vision projet, méthode et culture tech. C’est à partir des constats que nous avons faits que nous avons développé un mindset “Digital Factory”. Il a eu des échos très positifs auprès de nos équipes et nous a rapidement amené d’excellents résultats.
En quoi la « Digital Factory » implique-t-elle un nouveau mindset ?
Nos clients nous accordent une confiance de plus en plus importante avec des projets de plus en plus spécifiques. Il a fallu oublier l’approche industrielle de nos services et concevoir et réaliser les projets dans une démarche sur-mesure. Le terme à la mode est “Digital Factory”, mais je préférerais parler de “digital workshop” : une organisation qui permet de construire sur-mesure des pièces d’exception. Pour que ce type d’organisation fonctionne, il faut arriver à désiloter nos équipes : celles de Kaliop, mais aussi celles de nos clients. Il faut ensuite que chacun ait l’impression de travailler pour la même entreprise : au sens où nous entreprenons tous ensemble dans le même projet.
Vous parlez de conseil, d’abattre les parois… Mais concrètement, qu’est-ce qu’une Digital Factory ?
La Digital Factory est un concept qui se développe beaucoup dans les grandes entreprises qui ont fait le choix de désiloter les équipes (jusqu’alors organisées par métier) pour faire travailler la complémentarité des talents, l’intelligence collective, afin de livrer des produits digitaux.
La Digital Factory est un passage à l’agilité à l’échelle de l’entreprise : le produit et la valeur de ce qui est produit sont remis au centre des préoccupations. Les équipes travaillent en capacitaire et suivant la priorité établie par la valeur. Les équipes communiquent les unes avec les autres et se nourrissent de feedbacks.
Quels services proposez-vous à vos clients ?
Nos clients les plus matures dans l’organisation en Digital Factory sont ravis de travailler avec nous. Dans la logique d’amélioration continue, travailler avec une entreprise comme la nôtre est l’occasion de s’enrichir de nouvelles pratiques qu’elles soient méthodologiques, techniques ou produit.
A l’échelle de Kaliop, nous pouvons intervenir à plusieurs niveaux :
- Le travail sur la vision : sur quelle création de valeur souhaite-t-on aboutir ? Nous ne prétendons pas imaginer la valeur à créer mais plutôt révéler cette dernière et nous assurer que la vision est présente dans l’ensemble des parties prenantes du projet.
- Le second niveau consiste à conseiller les managers dans l’organisation agile de la Digital Factory. Cela se fait par le biais de nos retours d’expérience, mais aussi par le biais d’ateliers où nous aidons les équipes à prendre du recul sur leur quotidien et les amenons à opérer des transformations profondes dans leurs pratiques.
- Pour finir, nous pouvons proposer des talents pour venir compléter les équipes existantes. Par exemple, nous pouvons venir intégrer dans une Digital Factory une équipe spécialisée dans la fabrication de composants Vue.js. Cela peut être un véritable moteur pour les équipes en place, en challengeant les habitudes de travail. Cela tient à l’essence même de notre activité de service : nous apportons de l’expertise, partageons des expériences, etc.
A qui s’adressent ces services ?
Nous adressons des grands comptes comme Biogen ou Biogaran, mais avons également comme clients des grosses PME qui nous délèguent entièrement leur Digital Factory. Cela peut être également des startups qui ont besoin de mettre en place rapidement une organisation produit et que nous aiderons à être autonomes à terme.
Si demain, je veux monter une Digital Factory, comment dois-je m’y prendre ?
Je ne pense pas qu’il existe de recette toute faite. C’est avant tout un changement, qui comme chaque changement peut apporter son lot de résistance. Dans l’ancien monde siloté et dans le développement de projets digitaux, il y avait en général énormément d’écueils et de déception. C’est une matière première extraordinaire pour faire réfléchir les équipes aux raisons de ces échecs. En général, le silotage et le manque de vision remontent assez rapidement… Il faut ensuite amener les équipes à s’interroger sur comment travailler dans un nouveau cadre. Raconter des histoires vues ailleurs ainsi qu’apporter des témoignages peut être une source très inspirante. Au-delà de cela, il faut un projet réaliste, c’est-à-dire un projet dont on pourra mesurer le succès et qui va permettre de fédérer les équipes. Ce sont ensuite ces mêmes équipes qui deviendront les meilleurs porte-paroles de cette organisation.
Parlons des équipes, justement. Est-ce qu’il y a des profils à favoriser dans la Digital Factory ?
Il faut en prérequis un savoir-faire utile. Que chacun sache quel savoir faire on attend de lui et que personne ne soit dans une situation inconfortable. Si j’incarne dans l’organisation une expertise que je ne maîtrise pas, je risque de botter en touche sur pas mal de sujets et de paralyser le projet. Certaines organisations lean imposent de se lever et de demander de l’aide lorsqu’on bloque plus de 30 mn sur un sujet : c’est un peu excessif mais cela illustre bien le désir de revenir à plus de pragmatisme sur les missions de chacun.
L’accompagnement des managers dans la montée en compétence est absolument nécessaire pour que chacun se sente à sa place. La Digital Factory est avant tout un jeu collectif. Cela n’empêche pas aux égos élevés d’y trouver une place utile, tant qu’ils ont les capacités d’écoute et d’empathie, particulièrement sur les métiers qu’ils ne connaissent pas. Pour résumer, c’est une organisation où tout le monde joue ensemble pour faire grandir le produit. Il faut mettre de côté les rivalités du passé et éviter les “j’ai fait mon job, ça n’est plus de mon ressort”.
Nous avons parlé des équipes, des compétences, du mindset, et de la nécessité aujourd’hui d’avoir une Digital Factory. Mais pouvons nous dire que la Digital Factory est un catalyseur de l’innovation ?
Dans une organisation autour du produit, les équipes d’horizons très différents réfléchissent au même objectif. Par ailleurs, avec la démocratisation du design thinking, la créativité des équipes est de plus en plus sollicitée.
Stimulez la créativité d’équipes pluridisciplinaires et vous obtiendrez de l’innovation ! Je dirais que les conditions sont réunies pour faire des choses intelligentes et travailler de façon efficace. Pour proposer des produits innovants, il faut réfléchir en amont à la définition des produits.
Si vous voulez monter une Digital factory, nos équipes sont à votre écoute !
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