Mesurer la performance de sa plateforme digitale pour améliorer l’expérience utilisateur

Être en capacité de mesurer le niveau de performance de votre site web est un défi de haute importance. En effet, la performance a un impact direct sur l’expérience utilisateur et sur le référencement. C’est une dimension à suivre tout au long de la durée de vie de la plateforme digitale, et pas uniquement lors de son lancement.

Aujourd’hui, nous vous proposons un article pratique sur les métriques de performance à suivre et les outils à exploiter pour mesurer la performance de son application digitale.

Quelles métriques de performance faut-il suivre ?

Plutôt que de faire du suivi de logs, on conseille généralement de suivre les indicateurs classiques de performance.

Les indicateurs à suivre pour mesurer la performance du frontend

Voici une liste d’indicateurs que nous recommandons de suivre pour mesurer la performance du frontend, c’est à dire l’interface de votre application.

• Le nombre de sessions sur le site : c’est l’équivalent du nombre de visiteurs de votre site.
• Le taux de rebond permet de mesurer le nombre d’utilisateurs qui n’ont visité qu’une page.
• La durée de visite moyenne détermine combien de temps un visiteur reste sur votre site.
• Le taux de conversion du site représente le nombre de personnes qui ont rempli un formulaire ou effectuer un acte d’achat par rapport au nombre de visiteurs total.
• La vitesse de chargement des pages.
• La qualité du code : un site mal codé implique des effets négatifs, notamment sur la vitesse du site, ce qui pénalise le référencement et l’expérience utilisateur.
• Le poids des images : bien souvent les images sont trop grosses, ce qui a un impact négatif sur mobile.
• Le temps de chargement et le nombre de fichiers assets : le fait de minifier les JavaScripts et les CSS permet d’éviter de charger trop de fichiers ou des fichiers trop lourds.

Les indicateurs à suivre pour mesurer la performance du backend

Un backend performant est tout aussi important qu’une interface de bonne qualité. Cela permet de fluidifier l’expérience de vos utilisateurs et de répondre à des critères de performance qui améliorerons le référencement de votre application.

• La vitesse de réponse des serveurs : les “send time” et “receive time” sont les temps de réponses nécessaires pour envoyer les demandes au serveur et en obtenir une réponse.
• Le TTFB (time to first byte – temps pour le premier octet) : il s’agit d’une mesure du temps que le navigateur doit attendre avant de recevoir son premier octet de données du serveur.
• La vitesse de réponse en base de données et l’analyse des requêtes les plus lourdes qui peuvent bloquer les autres requêtes.
• Les scripts qui se jouent en tâche de fond et peuvent parfois s’exécuter sur une longue période et ainsi ralentir les performances du serveur.
• Plus généralement la performance du serveur sur les I/O, la consommation de RAM ou de processeur.
• Le volume de swap en RAM : si on arrive en limite de capacité de la mémoire, certaines tâches peuvent être ralenties.

Les KPI de performance et de disponibilité pour les sites et les services Web sont essentiels à tous les niveaux : développement, opérations, marketing et ventes. Des pannes ou défaillances fréquentes ou prolongées détruisent la confiance des utilisateurs dans la marque. Instaurer un système de monitoring synthétique et chiffré est donc essentiel pour le suivi des indicateurs de performance et de disponibilité.

Quels outils exploiter pour mesurer la performance de son application ?

Pour la partie frontend, la suite Google offre tous les outils nécessaires à un suivi efficace :

• Google Analytics produit des métriques sur les comportements des utilisateurs : visites, terminaux utilisés, durée de visites, navigation, sorties de sites…
• Google PageSpeed permet d’identifier les problèmes de vitesse ou de code, comme par exemple les problèmes de compression JavaScript ou la taille des médias.

Sur la partie backend, des outils d’APM (Application Performance Monitoring) existent pour le suivi des performances coté serveur, par exemple AppDynamics, Dynatrace ou New Relic.

Un outil comme New Relic permet de gagner un maximum de temps et d’identifier rapidement les optimisations possibles, Il dispose d’un certain nombre d’interfaces disponibles pour lister à la fois les pics de consommation, mais aussi les pages qui consomment régulièrement beaucoup de ressources. L’utilité d’un outil comme New Relic réside surtout dans les petites optimisations rapides à déployer, mais aussi dans un suivi régulier des performances.

Les outils de monitoring permettent de s’assurer qu’au fil du temps, même si l’on a des imports de plus en plus gros, de plus en plus de visiteurs ou des nouvelles fonctionnalités sur son projet, la performance ne décroît pas et les performances restent acceptables. Cela évite d’atteindre une situation critique où les mauvaises performances pénalisent le fonctionnement global du site.

Mesurer et suivre sa performance n’est pas le seul levier pour identifier des pistes d’optimisation pour votre plateforme digitale. On peut apprendre beaucoup de choses en récoltant et exploitant les retours utilisateurs. Le comportement de vos visiteurs sur votre site web est une donnée riche, qui donne des indications sur les évolutions de site à prévoir. Dans cet article, découvrez comment tirer parti des retours utilisateurs pour faire évoluer votre plateforme.